Alonso: "Si j'avais accepté une des 4 ou 5 offres de Red Bull, je serais au moins quatre fois champion du monde"
L'Espagnol nous a expliqué pourquoi il a refusé au cours de sa carrière les quatre ou cinq offres de Red Bull
- Publié le 30-08-2018 à 11h24
- Mis à jour le 30-08-2018 à 11h27
Christian Horner, lui, ne reconnaît lui avoir fait qu'une offre en 2007
Une vive polémique est récemment née entre Christian Horner et Fernando Alonso. A la base de celle-ci, une déclaration du directeur sportif de Red Bull stipulant que l'Espagnol n'avait "pas un bon esprit d'équipe et faisait trop de politique."
"Je l'ai contacté par email suite à cet article que j'ai lu pendant mes vacances," a répliqué Fernando. "Et il m'a envoyé ses excuses. Je trouve tout de même étrange qu'il ait dit cela vu que primo je n'ai jamais roulé pour lui et secundo il a plusieurs fois essayé de m'avoir dans son équipe. Vous savez, si j'étais aussi infernal que cela, dites moi pourquoi Renault puis McLaren m'auraient repris après quelques années? Demandez aussi à Toyota ou à Andretti ce qu'ils pensent de ma collaboration et s'ils ne voudraient pas me garder dans leur équipe."
Mais la polémique ne s'est pas arrêtée-là. Dans la foulée, Fernando Alonso a déclaré qu'il avait reçu plusieurs offres pour rester en F1 en 2019, notamment de Red Bull. Ce que Christian Horner a publiquement démenti en conférence de presse. "La dernière et seule offre que nous ayons faite à Fernando remonte à 2007," a déclaré le Britannique.
Alors qui ment dans cette histoire? "Christian semble avoir la mémoire courte," a déclaré l'Espagnol à Francorchamps lors d'une rencontre avec les journalistes à laquelle nous assistions. Et le double champion du monde d'énumérer les multiples propositions du N°1 des boissons énergétiques et d'expliquer pourquoi il les avait toutes refusées. "Si j'avais accepté une des quatre ou cinq offres de Red Bull, j'aurais au moins été quatre fois champion du monde."
Mais pourquoi donc alors les avoir repoussées? "La première fois qu'ils m'ont approché en 2007, j'avais aussi une offre de Toyota et de Renault. J'ai choisi de retourner dans ma famille, là où j'avais débuté. En 2009, j'avais quatre jours me décider. Je discutais également avec Ferrari et j'ai préféré cette option. Ils m'ont recontacté en 2011 et en 2013. Mais j'avais Ferrari dans mon coeur. OK ils étaient champions du monde et nous étions souvent deuxièmes. Je restais persuadé que nous pouvions atteindre notre objectif. Et nous ne sommes pas passés loin."
Enfin, s'il est vrai qu'il aurait pu être l'équipier de Max Verstappen en 2019, pourquoi avoir une nouvelle fois refusé? "Car ce n'est pas un team pour gagner. Ils sont à une seconde des meilleurs. Je ne voulais pas rester en F1 pour décrocher des 5e, 6e ou 7e place. Je n'avais pas le même enthousiasme que je peux trouver ailleurs."
Il n'évoquera pas la perspective de retrouver Honda avec qui il a déjà peiné durant trois ans ni ce diable de Max Verstappen chouchou de l'équipe et avec lequel il n'aurait certainement pas bénéficié du statut de numéro 1 et des avantages qui vont avec. Si Flavio Briatore et même Liberty Media ont effectivement essayé de trouver des solutions pour garder Alonso en F1, on peut toutefois douter encore que Red Bull et même Renault lui aient fait une proposition ferme. Que le management de l'Ibère ait par contre essayé de lui décrocher le baquet offert à Daniel Ricciardo, cela c'est une autre histoire. Il serait même monté jusqu'à Carlos Ghosn pour tenter de boucler le boucle avec l'écurie de ses débuts. Mais Cyril Abiteboul a tenu bon. Pas question de se mettre trop de pression dès 2019 avec un pilote à qui il ne pourrait pas offrir ce qu'il voulait dans l'immédiat: une F1 pour gagner à nouveau.